vendredi 17 septembre 2010

Parking privé (3)

Digne les Bains, 26 juin 2010

jeudi 16 septembre 2010

Chambres d'hôtel (41)

Hotel Sevillano,
Mexico, août 1983

Les toutes premières fois, c'est le plus souvent avec les parents, une halte sur la route des vacances, une visite de Paris ou d'ailleurs. Plus tard, bien plus tard, on en reproduit le schéma avec ses enfants, en marge de la ronde et des hasards des déplacements professionnels. Et puis, quelque part entre les deux, il y a ce point de rupture, ce moment singulier où aller à l'hôtel par soi-même, qui plus est à deux, est un de ces petits riens qui font irrévocablement basculer dans quelque chose qui ressemble à l'âge adulte.

mercredi 15 septembre 2010

La vie des livres (9)

Centro Cultural Borges,
Buenos Aires,
29 août 2010

Des librairies un peu partout, des plus humbles aux plus grandes, étals de soldes ouvrant sur la rue, fouillis indescriptible de l'Huemul et démesure de l'Ateneo dans l'ancien théatre Grand Splendid. Et puis aussi des bribes de mémoire dans la pierre et dans la vie des cafés, le souvenir de Jorge Luis Borges dans le centre culturel qui porte son nom ou en filigrane dans l'ancienne Bibliothèque Nationale (la fenêtre de son bureau était-elle de celles dont on aperçoit les volets fermés depuis la rue Mexico ?), l'ombre de Witold Gombrowicz planant sur la gare de Retiro, les volutes de fumée des cigarettes de Julio Cortazar dont, à n'en pas douter, on respire encore aujourd'hui d'infimes molécules à la Confiteria London City, la tombe de Victoria Ocampo au cimetière de la Recoleta…
Les rues du microcentro de Buenos Aires se croisent méthodiquement à angle droit, déclinant les numéros de leurs portes d'entrée comme elles le feraient des pages d'un in-folio, et les nez coupés des immeubles à chaque carrefour en sont autant de coins cornés. Les couvertures des magazines accrochés aux kioscos renvoient sur papier glacé l'écho de ces "attraits des plus aimables argentines" dont parlait Henry Jean-Marie Levet et que l'on croise sans plus même s'en apercevoir. Composant avec le patchwork des trottoirs — entre dalles de béton, petits carreaux tantôt gris tantôt blancs et cicatrices mal refermées —, on peut marcher au hasard des rues de Buenos Aires comme on feuilletterait dans le désordre un grand livre partagé, aux pages patinées et froissées d'avoir été lues et relues.

mardi 14 septembre 2010

Le ponton

Nice, 13 septembre 2010

lundi 13 septembre 2010

Chambres d'hôtel (40)

Alla Salute da Cici,
Venise, novembre 2001

Et puis, au fond, qu'importe la chambre ? On imaginait quelque chose de moins impersonnel mais, au moins, on échappe au tableau kitsch toujours possible. Les oreilles aux premières loges pour les cloches de la Salute, le regard peut — en se penchant à la fenêtre et en suivant l'étroit canal traversant Dorsoduro — s'échapper vers le calme des zattere. Sans doute demain fera-t-on l'économie du petit-déjeuner "continental" servi en sous-sol pour aller plutôt prendre un café-croissant debout dans le bar que l'on aperçoit tout proche. Avec un peu de chance, il y aura du brouillard.

dimanche 12 septembre 2010

Avant l'orage

Col de la Croix Haute, 13 juin 2010