jeudi 7 octobre 2010

New York (7)

New York,
octobre 1986

Parce qu'on est arrivé avec dans la tête sans doute trop d'images du Manhattan de Woody Allen, on en viendrait à croire que New York est une ville en noir et blanc. Et pourtant, même s'il n'est pas besoin de le montrer pour savoir que les taxis y sont jaunes, je vois ressurgir en essayant d'y repenser des tâches de couleurs émergeant de la grisaille d'automne. Je me souviens de façon de plus en plus nette du vert hésitant des arbres de Central Park, bien sûr aussi du rouge claquant des néons Coca-Cola de Times Square mais plus encore de celui des pizza slices que l'on achète au coin des rues pour les manger en marchant — ce que j'ai précisément fait ce jour-là juste avant de prendre cette photo. Et, noir et blanc ou couleurs, c'est par ricochet l'image d'un cadre en costume à peine aperçu de dos qui me revient en mémoire, laissant derrière lui une odeur d'herbe après qu'il m'ait dépassé à l'instant exact où je déclenchais. Des bruits d'alors cependant, rien ne m'est resté. Je pourrais convoquer l'imaginaire attendu d'une sirène de police dans le lointain, mais le faisant j'aurais conscience de plaquer une sensation artificielle sur une réalité qui peu à peu m'échappe et dont le souvenir se disperse de nouveau, ténu comme la fumée de cette cigarette qui s'éloigne.

mercredi 6 octobre 2010

La terrasse (2)

Péloponnèse, avril 2000

mardi 5 octobre 2010

Cinéma, Cinémas (15)

Halle Tony Garnier,
Lyon,
4 octobre 2010

Si cette scène était dans le montage d'ouverture du Festival Lumière, c'est qu'elle appartient à l'un de ces films, mais lequel ?

lundi 4 octobre 2010

Chambres d'hôtel (43)

Trieste,
septembre 1996

Quiproquo, malentendu, problème de fax, qu'importe ? Le résultat net, c'est que la réservation attendue n'est pas au rendez-vous.
Pour venir de la gare à cette pension qui ne veut rien savoir, on a traversé la ville une première fois, surpris de trouver des rues en pente alors que d'après le plan on aurait cru que... mais que peut-on savoir d'une ville en en lisant le plan chez soi ? Les rues elles-mêmes, étroites, grises et bruyantes, ne correspondaient pas tout à fait à l'idée qu'on se faisait de Trieste, mais on n'avait pas trop l'esprit à mieux chercher. Et maintenant on parcourt la ville une deuxième fois, avec les néons des hôtels en ligne de mire et pour seule priorité de trouver une chambre. Celle enfin dénichée à l'Hotel Centrale pourrait accueillir toute une famille mais c'est la seule qui soit libre, alors on la prend.
Le sac posé, on repart les mains dans les poches et, étrangement, l'air auquel on n'avait pas prêté attention jusqu'alors devient marin dès que l'on ressort. Des cafés patinés apparaissent comme par enchantement au coin des rues, avec ce je ne sais quoi de nostalgique qui s'accorde si bien de la beauté des filles qui passent. Pas de doute, la troisième exploration sera la bonne.

dimanche 3 octobre 2010

A la colère qui vient

Lyon, 2 octobre 2010