samedi 27 novembre 2010

n&b (11)

pour Franz


La Fémis
Paris, 26 novembre 2010

Noir de la nuit qui tombe sur la rue Francœur et Renoir pour la salle. Blanc de l'écran avant la projection et re-blanc après... Entre les deux, cinquante-deux minutes au Havre pour un portrait, non de ses habitants — que l'on ne voit pas ou si peu —, mais d'une ville sujet, arpentée aujourd'hui en longs travellings, exhumée de ses archives d'hier, écoutée dans la voix de ceux qui l'ont faite, regardée en gros plan dans le grain et les fausses couleurs de ses cartes postales. La reconstruction en fil directeur, celle bien réelle de la ville tout autant que celle, tremblée comme un film en super 8, des souvenirs qu'on pourrait en avoir, et avec elle ce paradoxe d'une modernité absolue et "idéale" dont aujourd'hui, à peine cinquante ans plus tard, on cherche déjà les traces à la recherche perdue d'avance de la boutique disparue d'un gantier ou d'un chapelier, de l'enseigne de "Bauer" ou du "Bar du caïd". Et puis Le Havre ville aux entresols, comme si l'architecture elle-même marquait une distance avec ce sur quoi tout a été rebâti et qui n'a pas de nom, mélange en vrac de la vie d'avant à laquelle seuls les noms gardés de quelques rues font encore écho. Et aussi, et encore... j'arrête... merci Franz de nous avoir, de si belle manière, écrit du Havre !

vendredi 26 novembre 2010

jeudi 25 novembre 2010

Mariage (2)

Beaujolais, juin 2008

mercredi 24 novembre 2010

Passerelles (35)

 Toulon, années 90

Bangalore, 2002

mardi 23 novembre 2010

lundi 22 novembre 2010

Comme un arbre dans la ville

Paris, 5 novembre 2010

dimanche 21 novembre 2010

Cinéma, Cinémas (19)


Le plan fixe s’ouvrirait en silence sur l’herbe seule, peut-être juste un peu de vent et l’écho très étouffé de bribes de conversations lointaines. On entendrait ensuite un crissement allant croissant, que l’on associerait sans peine à l’approche d’une voiture sur une allée de gravillons, et le nez d’une limousine luxueuse entrerait dans le champ pour s’y arrêter aussitôt. Quelques secondes passeraient avant que le moteur n’en soit coupé et qu’une première portière, puis une deuxième, ne soient ouvertes et refermées tour à tour dans un claquement feutré. Le rire léger que l’on entendrait alors serait celui d’une femme dont on devrait se contenter de deviner la grande beauté et dont les pas pointus doubleraient ceux, plus lourds, d’un homme à ses côtés. Le gravillon crisserait encore, quoique différemment, et tout retournerait lentement au silence et à l’immobilité.